Première sortie en mer à grande vitesse – 900 milles à bord du Catana Ocean Class

Conditions de chargement type blue water cruising :

7 personnes à bord – 920 L d’eau – 800 Litres gasoil – Climatisation, Générateur 12 kW- 3 voiles d’avants – Avitaillement pour 10 jours de mer  

Portrait de l’équipage : 

  • Benjamin : Skipper 
  • Guillaume : Second 
  • Le sauveteur en mer 
  • Hugo : Vidéaste embarqué 
  • Alizé : la cuisinière hors paires 
  • Théo : le médecin du bord 
  • Benjamin : Chef de quart 

Embarquer avec l’équipage sur la première navigation au large de l’Ocean Class Catana Catamarans, l’occasion parfaite pour tester un ensemble de points essentiels pour parfaire ce Catana taillé pour les navigations au grand large : 

  • Les Performances à la voile : dans toutes les conditions 
  • La Sécurité au large : dans une météo compliquée 
  • La Vie à bord en équipage : validation de la cellule de vie élargie et des volumes habitables avec sept personnes à bord 
  • L’Ergonomie du plan de pont : pour les manœuvres et réglages en équipage réduit lors des quarts (1-2 personnes) 
  • Le Confort à bord : isolation thermique et phonique, la ventilation, et son passage de vague 
  • La Fiabilité des équipements et leurs facilités d’accès : électroniques, électriques, éléments de plomberie, froid, climatisation… 

 

La préparation du voyage à a durée deux jours pendant lesquels l’équipe s’est concentrée sur différents points d’attentions : 

  • La maintenance et préparation du gréement : changement et préparation des voiles d’avants, prises de ris et de l’accastillage 
  • L’avitaillement du bateau et de l’équipage : eau, fuel, nourriture pour 10 jours 
  • Le briefing météo et la stratégie de navigation   
  • La localisation et la vérification des organes de sécurité du navire : moteurs, sail drive, pompes de cales, systèmes ETC;; 

L'équipage à bord de l'OC

H – 4 AVANT LA TEMPETE 

Les premières heures en mer ont confirmé les prévisions météo annoncées : musclées. 

Des vagues atteignant 6 mètres venant de travers et des vents soufflant jusqu’à 48 nœuds dans les rafales. Une belle entrée en matière pour notre première nuit à bord ..!  

Pour ne pas prendre de risque, le skipper opte pour 3 ris dans la grand-voile et 3 ris dans le génois : la sécurité passe avant tout.   

Des conditions qui ont propulsé le bateau à plus de 9 nœuds au bon plein entre 40 – 60 ° du vent apparent.

Navigation de nuit en Catana

48 KN ET 230 MILES PLUS TARD : 

Au matin, à hauteur des côtes espagnoles, l’heure est au bilan : tout va bien à bord, une partie de l’équipage a même pu se reposer en toute quiétude. Du coté performance, le bateau passe très bien les vagues et a atteint une vitesse moyenne de 9.70 nœuds en sécurité. 

La sortie du golfe du lion offre des conditions plus clémentes. Le vent baisse d’abord à 15 nœuds puis à 10 nœuds et sous un grand soleil, marquant le début d’une belle journée de navigation. 

QUART DE NUIT, MANOEUVRES – LA VIE A BORD S’ORGANISE SIMPLEMENT : 

Dès le deuxième jour, l’équipage a pu s’organiser pour mettre en place les quarts de nuits : 2 personnes par équipes, 3 groupes et 1 personne en stand-by. L’idée première est de valider la configuration du poste de barre en équipage réduit et non expérimenté. 

À la nuit tombée, le skipper Benjamin laisse place au premier groupe composé d’Alizé, la seule fille à bord et de Hugo, le vidéaste. Les autres équipiers vont se partager les 3 spacieuses cabines tandis que le capitaine opte pour le grand canapé, idéal pour se reposer tout en gardant un œil sur le poste de commande, les étraves et la table à cartes.   

Place au silence dans la cellule de vie élargie… l’utilisation des baies vitrées latérales et en arrière du cockpit trouvent tout leurs sens puisqu’elles isolent complètement des bruits et des températures extérieures. Surtout en plein mois de novembre… 

La baie latérale tribord s’avère très pratique pour garder le lien avec le groupe de quart, mais également pour échanger toutes sortes de choses (victuailles, objets, vêtements…) 

En pleine nuit, vers 2 heures du matin, le bateau semble planer sur l’eau, le compteur affiche 12,5 nœuds au bon plein ! Les équipiers, ayant déjà pris confiance en l’OC dans la tempête le premier soir, n’osaient pas réveiller le capitaine pour prendre un ris. Mais les prévisions météo annoncent un renforcement du vent de 30 nœuds.  C’est le moment. Le capitaine monte au poste de barre, pour aider l’équipage et ils décident de prendre deux ris, suite aux prévisions météo. 

Le poste de barre étant dessiné pour pouvoir tout manœuvrer du même espace, ils répartissent les tâches :  

  1. L’équipier positionné sur le poste avant tourne la drisse sur le winch avant tribord et libère ensuite la tension. Il reprend le ris 2 (l’amure) en le positionnant sur le winch avant bâbord. 
  1. Le barreur, confortablement installé à l’arrière, libère les écoutes de grand-voile tout en les gardant en tension via le winch arrière et reprend la tension du ris 2 (point d’écoute) à l’aide du winch situé en amont.  

La manœuvre prend moins de 10 minutes et ils peuvent repartir plus sereinement à l’attaque des vagues ! 

À LA DECOUVERTE D’UNE ILE SECRETE… 

Le front annoncé a tenu ces promesses, 19 nœuds à 45° qui a permis à l’OC de bien performer en dépassant même les prévisions du routage, jusqu’à 12,3 nœuds de vitesse SOG au près ! 

Les plaisirs de barrer l’OC à la voile se sont révélés au lever de du soleil, au large du Cap D’Irta, offrant une expérience inégalée à l’équipage qui se réveillait doucement d’une belle nuit en mer. 

Terre en vue ! Peu avant midi, Guillaume alors en quart, signale avoir distingué une île dans l’axe des étraves : “L’Illa Grossa” qui fait partie de quatre groupes d’archipels qui forment les îles Columbretes. Il s’agit de l’ile la plus grande en forme d’ellipse. C’est l’occasion de sortir le drone, à plus de 30 milles des côtes d’Espagne.

Toutes voiles dehors près de L'Illa Grossa

Pour la première fois de la traversée, le vent faibli. Ce qui amène l’équipage à opérer des changements des voiles d’avants. 

Au programme : Préparation de l’accastillage supplémentaire et envoie du spi en chaussette, mise en place du Code 0 en lieu et place du Genaker. L’ensemble de ces manœuvres étant réalisées à seulement une ou deux personnes. 

 Objectif atteint pour l’ergonomie du plan de pont ! Toutes les manœuvres peuvent s’opérer facilement, en équipage très réduit et en sécurité. 

En parallèle, Alizé et Benjamin découvrent en détail le confort de la cuisine qui, grâce à : 

  • Trois plans de travails distincts en corian : pour préparer les plats 
  • Un grand four : qui leur permet de faire cuire jusqu’à 3 plats en même temps 
  • Quatre feux : pour cuisiner l’accompagnement  
  • Un micro-onde : pour réchauffer les plats lors des changements de quart. 
  • Et le must have du confort, un lave-vaisselle ! 

Le beau soleil, la vue et la température qu’offre cette journée sont exceptionnelles. En quelques minutes le cockpit est alors transformé en terrasse, complètement ouvert sur l’extérieur. 

Cap maintenant sur Benissa !